lundi 31 décembre 2012

Histoire d'une porte de Boissé

Dans les années 1920, M. Lecomte, propriétaire du moulin du pont, profita des travaux destructeurs de M. de la Verteville au château de la Vallière pour récupérer une porte. Il la peignit et s'en servit de porte d'écurie au Haut Villiers, qu'il possédait également. Dans les années 50, M. Foussard, passionné d'histoire, habitait au Haut Villiers, et M. Lecomte lui raconta d'où venait cette porte. Il se mit alors à la décaper et il découvrit qu'elle était couverte d'une peinture Renaissance.
Les motifs de cette porte sont très semblables à ceux des plafonds du 1er étage du château de la Vallière.
N'ayant trouvé d'utilité à cette porte, c'est par hasard qu'il discuta avec Mme Maissen, propriétaire de Boissé, qui lui raconta qu'elle cherchait une porte pour sa chambre. Et voilà pourquoi on trouve une porte du château de la Vallière à Boissé !

samedi 29 décembre 2012

Neuillé : Brouard

Sur le cadastre de 1819, on voit bien que tous les bâtiments qui composaient le château ont déjà disparu.
Sur le cadastre de 1936, on remarque un hangar à la place de l'habitation actuelle.
Il devait être en bois, car à l'arrière de la maison on remarque les poteaux qui ont été intégrés. La partie couverte en tôle est construite au 19e siècle.
Sources : Archives départementales d'Indre et Loire

mercredi 26 décembre 2012

Neuillé : Brouard

À la mort de Louis de Lavardin, vers 1555, la métairie avait été détachée du fief et c'est son petit-fils, Antoine de Lavardin, seigneur de Ranay et de Boissay, qui en avait hérité. Sa fille, Charlotte de Lavardin, la porta dans la famille de son mari, Gilbert de Préaux, qu'elle épousa en 1593. À son tour, Louise-Françoise de Préaux, arrière-petite-fille de Gilbert, la porta dans la famille de son mari, Louis-François de Savary, qu'elle épousa en 1690.
En 1702 : "la métairie autrefois annexée au fief de Brouard, consistant en maison à demeurer du métayer, grange, têt à bêtes et autres bâtiments, terres labourables et non labourables, près, noues..."
À la mort de Louis-François de Savary, ses héritier vendirent la métairie aux religieuses de l'abbaye Notre-Dame de la Virginité aux Roches-l'Evêque (Loir et Cher), le 15 septembre 1729. Par la suite, les religieuses estimèrent que "le revenu annuel qu'elles tirent de la métairie est trop modique et presque entièrement absorbé par les réparations qu'elles sont obligées de faire annuellement aux bâtiments qui la composent, qui sont en très mauvais état". C'est pourquoi le 8 novembre 1757, elles "baillent et délaissent à titre de bail emphitéotique pour 99 années, à Michel Liger, le lieu et métairie de Brouard, consistant en bâtiments pour le fermier, grange, trois étables, lesdits bâtiments totalement en ruine [...], aux charge et condition d'en payer 160£ de rente, acquitter les cens et autres charges, de rebâtir ledit lieu selon le procès verbal, et ensuite l'entretenir chaque année en bonne réparation".
À la suite du décès de Michel Liger, un différend surgit entre ses héritiers, sa veuve et ses enfants, et les religieuses. Celles-ci prétendaient que "des délits et dégradations avaient été causés sur ledit lieu, tant par rapport à l'abât des bois de haute futaie, qu'à cause de la suppression qu'ils ont faite de l'étage d'une chambre qui était au dessus de celle servant au logement du fermier". Quant aux héritiers, ils exigeaient "une indemnité pour raison des augmentations qu'ils ont fait faire aux bâtiments dudit lieu, ainsi que du défrichement des terres incultes".
Jusqu'en 1793, la métairie de Brouard appartenait à l'abbaye de la Virginité, près de Montoire.

Sources : Gérard Troupeau ("Neuillé le Lierre, Une paroisse tourangelle sous l'Ancien Régime").

Neuillé : Brouard

Dans un aveu rendu en 1494, le seigneur de Brouard déclarait que le prieur de Neuillé tenait de lui, à foi et hommage simple et à 5 sols de service "la grande dîme de Neuilly, tant de blés, vins, charnages, chanvres, lins, pois, fèves, qu'autres dîmes venant et croissant chacun an en la dîmerie ; et à 15 £ de rachat à muance de prieur ; à la rétribution du divin service en l'église de Neuilly, chacun an, ainsi qu'on a accoutumé de faire anciennement ; et vaut la dîme, commun an, de douze à quatorze muids de grenage, et de six à huit pipes de vin". Il déclare également "mon hébergement, ainsi et comme il se poursuit et comporte, avec ses appartenances de maison, grange, têt à bêtes, cour, allées, jardins, ouches, terres labourables et non labourables..."

Sources : 
Troupeau (Gérard), Neuillé le Lierre, Une paroisse tourangelle sous l'Ancien Régime, Tours, Editions CLD, 2005.

vendredi 21 décembre 2012

Appel aux dons

Message de Béatrice RICHARD, Directrice de l'école de Reugny, et de Catherine CHAUFFETEAU, Présidente de l'APE "Les enfants de Lucie" :

"Hier soir, un pavillon sur la commune de Reugny, a été entièrement détruit par les flammes. Heureusement, tous les occupants ont pu être sauvé. http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/12/21/Pavillon-en-feu-trois-personnes-evacuees 

L'école et l'APE se sentent concernées puisqu'une des enfants va à l'école de Reugny. C'est pourquoi, les enseignants organisent, avec le soutien de l'APE "Les enfants de Lucie", une collecte de dons pour cette famille. Il y a une petite fille de 4 ans, un petit garçon de 2 ans et la maman devrait bientôt donner naissance à un 3ème Bébé. Vous pouvez donc donner tout ce que vous pouvez (vêtements, jouets, ou tout autre chose auquel vous pensez, ILS N'ONT PLUS RIEN !!) La collecte aura lieu dimanche matin de 9h à 12h dans l'école. Vous pouvez aussi faire un don par chèque à l'ordre de la coopérative scolaire ou de l'APE"Les enfants de Lucie". Nous leur transmettrons. En cette veille de Noël nous ne pouvons rester sans rien faire."

jeudi 20 décembre 2012

Association sur le patrimoine de Reugny et Neuillé ?

Petit sondage : Qui serait intéressé par la création d'une association sur le patrimoine de Reugny et Neuillé ?
Elle s'occuperait des journées du patrimoine, d'expositions...

mercredi 19 décembre 2012

Reugny : Rue Victor Hugo

Elle possède de nombreuses maisons du 19e siècle.
Maison bourgeoise de la même époque.
Plaque fin 19e-début 20e.
En 1907, les rues du Pont et de Monnaie deviennent la Rue Victor Hugo.
Maison bourgeoise du début du 20e siècle.
Elle possède un beau portail qui fait très art déco.
 Magasin "autos cycles" du premier tiers du 20e siècle.
Devanture de la dernière poissonnerie de Reugny, datant des années 1960, plaquée sur un bâtiment plus ancien.
Publicité Antar des années 1960,
 et mélangeur de la même époque.
La poissonnerie est détruite pendant l'été 2012.
Sources : 
Archives départementales d'Indre et Loire (cadastre)

vendredi 14 décembre 2012

Neuillé : Le Plessis

Achat par Robert Le Chat en 1366.
Donation en 1388 par Robert Le Chat à Jeanne de Pontlevoy, sa petite-fille, et à Jean Dallée, son mari.
Sources : Archives départementales d'Indre et Loire (65J7).

Neuillé : Le Plessis

En 1547, le Plessis consistait en "maison, grange, étable, têt à bêtes, cour, jardin, ouches, terres labourables et non labourables, une grande fosse à eau..."
En 1568, Laurent II le Blanc achète le fief du "Plessis-Girard" à Méry Lopin.
En 1654, le fief appartenait à Daniel Boileau.
En 1736 : "La metairie du Plessis, consistant en maison, grange, ecurie, estables, toit a porc, cour, jardin."
Vers 1790 : "Les bâtiments de cette métairie consistent en une chambre à cheminée avec four, une écurie ensuite de ladite chambre côté du nord, un cabinet et un cellier derrière ladite chambre et écurie, greniers sur lesdits bâtiments, un tout à porcs devant ladite écurie.
Au couchant de ladite chambre et écurie, trois autres écuries, greniers dessus, et deux touts à porcs derrière. Au nord des trois dernières écuries, une grange. Tous les murs des bâtiments de cette métairie sont construits en moellons et pierres de tailles et sont couverts en thuilles."

Sources : 
Gérard Troupeau, Neuillé le Lierre, Une paroisse tourangelle sous l'Ancien Régime
Archives départementales d'Indre et Loire (65J7 - 65J50)

lundi 10 décembre 2012

Neuillé : Saint Rigomet

Saint Rigomer est un ermite manceau du VIe siècle. Il fonde un petit monastère, une "cella" qui rassemblait "des petits frères sur son propre domaine, au bord d'une petite rivière". La petite communauté disparut au cours du Moyen Âge, mais le prieuré de Morand continua d'y entretenir la chapelle.

En 1606, le testament de Jean Coustière, sieur de la Fosse, lègue "un quartier de pré sittué près le lieu apellé l'Islon Fidé en la prairie de Saint-Rigommé, en ladite paroisse de Neuilly le Lierre, au fief de Saint-Rigommé, joignant d'un long au pré de Mtre Estienne Mélines, d'autre long au ruisseau quy descend du Vaudamour à la rivière de Branne, d'un bout à ladite rivière, d'autre bout au pré de la chapelle de Saint-Rigommé".
Un acte de baptême de 1653 : "Le mardi premier jour d'octobre l'an 1653, de six à sept heures du matin, la Vve Galais, closier du domaine de la chapelle de Saint-Rigomé, paroisse de Neuilly, filiale du prieuré de Moran, s'est adressé à nous pour nous donner avis qu'elle aurait esté avertie qu'à la porte de ladite chapelle pendait à une ficelle un panier dans lequel il y avait peu de paille, un oreiller dessus et un enfant naissant, depuis peu de temps posé, qui était une petite fille. Et nous étant, pour ce sujet, transporté sur ledit lieu, pour considérer si ledit enfant aurait quelque marque d'avoir reçu le sacrement de baptême et n'y ayant aperçu aucune, l'avons ondoiée sous condition, en tel cas requis, de peur de péril. Et le troisième jour dudit mois, ladite petite fille a été apportée à l'église, qui a reçu les sainte huiles et cérémonies ordinaire de l'église, qui a reçu le nom de Catherine."

Jusqu'en 1791, la métairie de Saint-Rigomet appartenait au prieuré de Morand.

Elle est achetée le 21 janvier 1791 par Emmanuel Peltreau-le-Jeune, tanneur de Château-Renault.
On en conclut donc, grâce à ces documents, que Saint-Rigomer constituait un fief comprenant une métairie et une chapelle, qui appartenait au prieuré de Morand, dépendant lui-même de l'abbaye bénédictine Saint-Florentin de Bonneval. Un religieux du prieuré de Morand desservait la chapelle, il résidait dans ce pavillon très défiguré depuis.

De la chapelle, transformée en étable et incorporée dans le bâtiment de la ferme actuelle, il ne subsiste que deux colonnes cylindriques engagées dans le mur nord de l'étable.
À la Révolution, la chapelle de Saint-Rigomet disparaît donc complètement. 
Un bâtiment est construit au 19e siècle, et tous les autres sont modifiés à cette même époque.

Sources :
Troupeau (Gérard), "Nouvelles recherches sur Saint-Rigomer à Neuillé-le-Lierre", Bulletin de la société archéologique de Touraine, 2003, p. 86-90.