mardi 29 juillet 2014

De Tours à Reugny en vélo par la Voie Verte

Récemment inaugurée, la Voie Verte est une piste cyclable permettant de relier Vouvray à Reugny, en empruntant le tracé de l'ancienne ligne de chemin de fer Tours-Sargé le long de la Brenne. L'aller-retour de Tours à Reugny est faisable en 50km, mais cette distance peut être réduite, en partant de Vouvray par exemple. Pour les reugnois, il suffit de suivre le parcours à l'envers !
Voici une proposition de parcours : En partant de Tours, empruntez la Loire à Vélo sur la rive gauche jusqu'à Montlouis-sur-Loire. Faites un arrêt en face de Rochecorbon juste avant l'île de la Métairie.
Au niveau de la gare de Montlouis, il est possible de traverser la Loire sur le pont de chemin de fer.
Ce tronçon est déconseillé pour les familles avec jeunes enfants, car à la sortie du pont il faut nécessairement passer par la levée de la Loire en direction de Vouvray sur quelques centaines de mètres. Pour les autres, il offre une variante très sympathique, avec d'un côté le pont du TGV et le château de Moncontour...
et de l'autre Montlouis-sur-Loire.
À la sortie du pont, vous devez donc tourner à gauche et suivre la levée de la Loire. Prenez la première à droite après la carrière, contournez-là et longez l'aire d'accueil des gens du voyage. Tournez à droite au niveau de la départementale. Vous arrivez ensuite sur un des bras de la Voie Verte. Après une centaine de mètres, vous allez traverser la Cisse sur l'ancien pont de la ligne Tours-Sargé.
À partir d'ici, la piste cyclable est bien indiquée. Vous arrivez à Vernou sur Brenne, où la piste dévie quelque peu du tracé de la ligne de chemin de fer pour passer dans le bourg. Vous pouvez y faire une pause boisson et visite de l'église romane.
Après quelques centaines de mètres entre la Brenne et le coteau, vous prenez à gauche et traversez la rivière.
Vous rejoignez ensuite le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer, en passant sous le TGV. Vous êtes au cœur de la vallée et vous pouvez voir le vignoble de Vouvray sur les coteaux.
À partir du TGV, c'est une ligne droite jusqu'à Reugny, sur la voie qui est, sur ce tronçon, entièrement réservée aux piétons et cyclistes.
Vous passez le long du village de Chançay, le lavoir est sur la droite, puis, environ deux kilomètres avant d'arriver à Reugny, un petit panneau sur votre gauche indique le château de la Côte. Vous pourrez apercevoir ce château (privé) de la Renaissance à travers les sapins.
Enfin, vous arrivez à Reugny. Après une visite du bourg, il est temps de faire demi-tour.
Si vous avez l'habitude de faire plus de 50km à vélo, rien ne vous empêche de poursuivre votre parcours vers Neuillé le Lierre, en essayant de longer la Brenne.
Pour le trajet retour, afin de varier, vous pouvez prendre la direction d'Amboise et tourner à droite juste après le pont de Reugny sur la Brenne. Le chemin suit la rivière. Prenez à droite lorsqu'il se termine. Après quelques centaines de mètres et une petite montée, vous arrivez sur une tour. C'est le début des murs du Château de Valmer, surtout célèbre pour ses jardins.
Il serait dommage de passer le long des jardins sans les visiter, d'autant plus qu'ils sont ouverts tous les jours de juillet et août ! ;)
Après la visite de Valmer, continuez la route que vous avez emprunté, en direction de Chançay. Au bout de la départementale, prenez à droite, puis à gauche. Le chemin est parallèle à la Voie Verte. Passez sous le TGV, puis allez à droite au bout du chemin. Après environ 1km, vous retrouvez le tracé emprunté en sens inverse à l'aller, et vous arrivez à Vernou. Une fois le rond-point de Vernou dépassé, prenez à droite en direction de Vouvray.
Prenez la rue face à la mairie de Vouvray, passez à côté de la piscine et sous le château de Moncontour. Au bout de la rue du Petit Coteau, prenez à gauche. Prenez le quai de la Loire jusqu'à l'Office de Tourisme de Rochecorbon, situé en face de la Lanterne.
Enfin, 4,5km avant d'arriver à Tours, la guinguette de Rochecorbon est juste sur votre droite.
Bonne ballade ! Pour vous aider à vous repérer j'ai créé cette carte sur Google Maps :

Afficher Tours-Reugny par la Voie Verte sur une carte plus grande

dimanche 20 juillet 2014

Article dans la NR

Un article me concernant a été publié aujourd'hui dans la Nouvelle République, pour le voir : Cliquez ici.

dimanche 13 juillet 2014

Au sommet de l'église de Reugny

Plus vieil édifice de la commune, l'église de Reugny est loin d'avoir délivré tous ses secrets. En pénétrant dans ses parties cachées, c'est une partie oubliée de son histoire que l'on découvre.
On accède à la charpente de l'église par un escalier construit en 1850. Avant cette date, c'est une échelle qui en permettait l'accès.
Au cours de la montée, on découvre que la voûte d'ogive construite en 1889 n'a pas remplacé la voûte en berceau qui existait avant.
En fait, la nouvelle voûte a été construite sous l'ancienne, créant ainsi un deuxième niveau au-dessus de l'église. L'intérieur de l'église avant 1889 était donc plus haut qu'aujourd'hui.
Le lattis de la voûte était en très mauvais état, c'est ce qui a conduit à la création d'une nouvelle voûte.
Lors de la construction de la nouvelle voûte, les poinçons et entraits, qui font partie des pièces de charpente visibles de l'intérieur de l'église, ont été sciés.
C'est pourquoi on peut voir des pièces donnant dans le vide.
Le dessus de la voûte en berceau et de la voûte d'ogive, à travers le torchis. Les pièces de bois sont numérotées. 
La charpente de la nef.
Sous le clocher, on peut encore voir un mécanisme (XVIIIe siècle ?).
L'échelle et le plancher du clocher. Le sol est fait de planches de récupération.
La cloche date de 1863. Elle est fondue avec la cloche de 1715 qui été fêlée. Traditionnellement, elle porte le nom de Médard.
Une partie du bourg, vu d'une des ouvertures du clocher.
Seule la partie Sud-Ouest du bourg est visible, les autres côtés du clocher n'étant pas ouverts.
De l'intérieur, le vrillement du clocher n'est pas visible. En revanche, on ressent bien les tremblements lorsque sonne la cloche. Le vrillement pourrait donc facilement être d'origine naturelle.
Seul le dessus de la nef est accessible. Sans matériel, tout le reste de l'église ne peut pas être atteint. La photo ci-dessous montre une ouverture permettant d'accéder au dessus du choeur, partie reconstruite en 1889. De là, il est peut-être possible d'accéder au dessus des chapelles... 
Merci à Nicolas Toker et Axelle Théhin ! La suite peut-être un jour !

mercredi 9 juillet 2014

Reugny : L'institut médico-pédagogique de Launay (1960-1973)

En 1960, la ville de Paris rachète le château de Launay, qui abritait un sanatorium. Elle y installe un institut médico-pédagogique qui s'occupait d'enfants présentant des difficultés scolaires et provenant de familles en difficultés.
Le témoignage très émouvant d'un des ces anciens élèves vient de me parvenir. Il nous permet d'en savoir plus sur cette période :
J'ai vécu dans ce château, dans cet IMP près de trois ans (de septembre 1964 à juin 1967 si je me souviens bien) et j’en suis reparti très déstabilisé, désorienté, mal dans ma peau. Cinquante ans après, certains souvenirs me hantent encore, me font encore mal en écrivant ces lignes. Ah que j'aimerai savoir pour mes camarades d'alors, ce qu’ils ont retenu de leur séjour ici, comment ça a été pour eux l'après Launay. 
Voici ce que j’ai écrie il y a vingt ans, après avoir passé devant les grilles : écrire pour un ancien de l’IMP, ce n’est pas sérieux. N’empêche que je l’ai fais tout de même : 
« …Mais, j’aurais tort d’insister sur ce dont je me souviens et de négliger mes oublis. Au soleil de midi, sans ombre, il y avait des périodes au centre où chaque jour s'écoulait pareil aux précédents, presque paisible, sans tristesse, sans surprise, sans joie, enfin sans mémoire. C’est probablement à cause des carences de ma mémoire que j’ai fait il y a quelques années, un pèlerinage au château de L’Aunay. J’avais environ quarante ans. Lorsque je me suis retrouvé devant les grilles fermées du château, aussitôt un malaise confus, indéfinissable me saisit : ce n’était pas la douleur nostalgique d’un temps chéri que je ressentais, mais la douleur d’une colère âcre et inutile. Colère latente que je portais sans que j’aie eu conscience de son intensité, mais que je ressentais ce jour-là comme on ressent de la pitié. Qu’est ce que je suis venu faire ici au juste ? Me souvenir des lieux que j’avais en partie oubliés, me revoir à la dérobée dans des actes insignifiants de la vie quotidienne du château, comme aller à la cantine, jouer dans la cour avec ma fronde de vengeur ; revoir ce qui fut mon lit, mon dortoir, mes classes. Non, je voulais surtout m’assurer que tout cela n’existait plus, pour personne, plus jamais, pour aucun enfant ».

Un deuxième témoignage très marquant peut être lu sur cette page.