lundi 28 mai 2012

Reugny : L'Eglise

Au vu du peu d'informations concernant l'église du Moyen-Âge, cet article sera principalement fait de suppositions.
L'église est construite au XIe siècle, plus basse qu'aujourd'hui, en commençant par le choeur.
Lorsque la nef est construite au XIIe, elle est surélevée par rapport au choeur (ce qui lui vaudra d'être détruit au XIXe siècle, jugé "inesthétique"). De cette époque subsistent une porte dans la sacristie
et une porte des morts donnant sur l'ancien cimetière.
La 1ère travée après le transept en garde une petite fenêtre à linteau évidé en arc.
Au XIIIe siècle, la partie haute de la nef est refaite pour les deux premières travées, et des fenêtres trilobées sont ajoutées.
La chapelle de la Vallière est ajoutée aux environs du XIVe siècle par les seigneurs d'Orfeuil.
Le porche peut aussi dater de cette époque.
La chapelle de la Côte est aussi construite au XVe siècle par les seigneurs de Boissé.
Elle possède deux fenêtres flamboyantes.
La chapelle seigneuriale est ajoutée à la même période (puisqu'elle s'intègre entre les deux fenêtres flamboyantes) par Jean de la Rüe, seigneur de la Côte, et conseiller de François Ier.
C'est ce que peuvent expliquer les fleurs de lys sur la clé de voûte.
Sources : Dictionnaire archéologique de Touraine, Bulletins de la Société archéologique de Touraine (1889 - 1908), Louis Tricot.

lundi 14 mai 2012

La venue de la famille Herrick pour le 8 mai 2012

Ce 8 mai, une cérémonie très particulière avait lieu. En effet, elle était célébrée en honneur du major Lawrence H. Herrick, dont l'avion avait explosé au-dessus de Reugny le 5 août 1944 (voir l'article). À cette occasion, la famille du pilote est venue à Reugny. Le soir du 7 mai, après leur arrivée, une réception leur était faite à la mairie, où ils eurent l'occasion de voir des morceaux de l'avion.
Lors de la cérémonie, une plaque fut dévoilée.
Malgré la pluie, il y avait du monde, et l'on pouvait ressentir une très forte émotion, autant du côté des Américains que du public. Un buffet était ensuite organisé pour que les témoins puissent raconter aux Américains ce qu'ils ont vu. L'échange fut facilité par la présence de nombreux traducteurs. Le dessert fut très photographié... et très apprécié !
Le mercredi, les américains furent reçus à la mairie de Villedômer, puis ils allèrent sur les lieux du mitraillage du train, où ils purent découvrir la plaque en l'honneur d'une des cheminots morts lors de ce mitraillage. Une très forte émotion était également présente. Ils ont ensuite été à l'endroit où le corps a été retrouvé, où ils ont écouté avec beaucoup d'attention le récit de M. Duchemin.
La soirée se termina dans les caves de M. Gauthier Lhomme.
Le jeudi, ils commencèrent par aller remercier les CM2 pour leurs dessins et leur investissement, ils visitèrent ensuite le château de Launay où un médecin avait envoyé en 1944 une lettre à la femme du pilote, et les châteaux d'Amboise et de Chenonceau. Ils sont repartis le vendredi matin, et ont promis de revenir l'année prochaine !
L'évènement a été couvert par plusieurs médias... qui ont commis de nombreuses erreurs :
France Bleu Touraine : "le major Lawrence Herrick avait pour mission de faire exploser un train qui transportait des munitions allemandes" : c'était juste une locomotive, elle ne transportait rien  ; dans la description de la vidéo, lire Herrick et non pas Eric ; "C'est un habitant du village qui a remonté le fil et retrouvé l'identité du pilote... il a pu retrouver la famille de la victime" : c'est absolument faux, c'est la famille du pilote qui a remonté le fil...
La Nouvelle République : une erreur dans la légende de la photo : "ses deux enfants étaient présents en Touraine" : seul un de ses enfants, né 3 semaines après le crash, était présent ; la Grangellerie et pas la Grangellière ; l'Iowa et pas l'Ohio ; "Daniel Sellier, qui a mené l'enquête pour les retrouver" : c'est eux qui nous ont contacté... ; "les enfants ont dévoilé une plaque commémorative" : ce sont les américains qui l'ont dévoilée ; "les soldats français avaient voulu, au péril de leur vie, lui donner une sépulture digne" : ce sont des habitants de Reugny, dont un certes avait été soldat... ; "La famille Herrick a poursuivi la journée en se rendant sur les lieux du drame puis est repartie outre-Atlantique, la tête pleine de souvenirs du sol français" : Tout d'abord il n'y a pas de "lieux du drame", puisque l'avion a explosé en vol en s'éparpillant sur plusieurs centaines de mètres, ils ont été la veille voir l'endroit ou le corps du pilote avait été retrouvé et y sont retournés le lendemain. Ensuite, ils sont repartis le vendredi matin de Reugny pour aller voir les plages du débarquement.
Heureusement que France 3 Centre remonte la moyenne en ne faisant aucunes fautes !