À Neuillé : "Monsieur le Président donne lecture de l'état de répartition établi entre les prestataires de la commune pour le contingent de vin à fournir (sur la récolte de 1917) à l'armée."
Le 17 janvier 1918, le conseil municipal de Neuillé doit rationner la population en pain. Il décide "de constituer une commission spéciale chargée d'étudier le meilleur moyen à employer pour que la restriction se fasse volontairement et sans incidents".
En mai 1918, il "expose que parmi les réfugiés une famille composée de trois enfants est arrivée dans un état misérable et qu'il y avait lieu de lui attribuer un secours. Le conseil municipal attribue à l'unanimité un secours de 60fr à la famille Floiquin." Le même jour une commission est créée pour trouver des logements aux réfugiés.
Lettre de 1918 au maire de Reugny : "Je vous prie de vouloir bien, avec tous les ménagements possibles dans la circonstance, prévenir M. Roquin Pierre habitant votre commune de la mort du 2e cc Roquin Charles Aimé à l'hôpital complémentaire 3 à Guéret le 14 octobre 1918 suite de maladie.
Mort pour la France.
Je vous serais très obligé de présenter à la famille les condoléances de M. le Ministre de la Guerre et me faire connaître la date à laquelle votre mission aura été accomplie."
Il y a aux archives d'autres lettres de ce type, avec toujours la mention : "Nous vous prions de nous aviser sitôt que la pénible mission dont nous vous chargeons aura été remplie par vos soins."
On trouve également la liste des personnes blessées demeurant à Reugny : "Brédif Louis, 34 ans, vigneron : amputation du bras gauche", "Simier Louis, 24 ans, maçon : mortilation du pied gauche", "Boullain André, 32 ans, domestique : éventration par un éclat d'obus", "Baron Léon, 25 ans, cultivateur : blessure par mitrailleuse au ventre et au bras gauche", "Boiré Henri, 35 ans, jardinier : amputation de 8 phalanges au pied", "Choisnard Désiré, 36 ans, cultivateur : blessure à l'épaule gauche par éclat d'obus", "Geuvron Joseph, 56 ans, journalier : amputation du bras gauche"...
Après la guerre, outre la construction de monuments aux morts, des fêtes sont organisées. À Neuillé "le conseil décide qu'une somme de 400 francs sera inscrite au budget 1920 et versée pour faire la fête des poilus".
Sources :
Archives départementales d'Indre et Loire (E dépôt 194 Q9)
Registre de délibérations du Conseil municipal de Neuillé
Une fois de plus, bel article !
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerIl semble que vers 1918 des parisiens, ainsi que d'autres, aient de nouveau quitté leur domicile pour se réfugier à la campagne. Autre remarque, je ne pensais pas qu'il y avait des listes des blessés. Merci encore de nous faire découvrir tout ces détails.
SupprimerChristian Fruchard (caméraman 06.32.20.55.88)