lundi 26 mars 2012

François Brocheriou

Le Conseil Général d'Indre et Loire offre 40 francs à François Brocheriou en 1878 pour les raisons suivantes : "Brocheriou (François), journalier à Reugny, a fait preuve d'un courageux dévouement en plusieurs circonstances, et notamment le 31 juillet 1876 en cherchant à sauver la vie à une personne qui se noyait dans la rivière La Brenne".

Sources : Rapports et délibérations du Conseil Général d'Indre et Loire (1878).

dimanche 25 mars 2012

Reugny : Divers

En 1518, le roi François Ier cède Reugny à François d'Alais, son médecin.
De 1523 à 1531, Marie Gaultier, veuve de François d'Alais en est propriétaire.
En 1545, Jean François, duc d'Atry (en Italie), devient seigneur de Reugny, par don du roi François Ier.
De 1587 à 1590, Jean Paul Morin de Pardillon en est le seigneur.
Jean le Blanc de la Vallière devient propriétaire de Reugny en 1591.

Mémoire sur la situation des tribunaux subordonnés au parlement en 1742 : "La châtellenie royale de Reugny a son siège dans une petite paroisse à trois ou quatre lieues de la ville de Tours. Elle s'étend environ sur trente maisons ; seulement elle a été donnée par engagement aux seigneurs de Lavallière, qui la font exercer par leurs officiers. Les appelations de cette justice relèvent du baillage et siège présidial de Tours, soit dans les cas de l'édit ou les cas ordinnaires. Comme il n'est pas possible de trouver des affaires pour une justice aussi peu considérable, il paraîtrait plus convenable et plus avantageux de supprimer entièrement cette châtellenie et de la réunir au baillage de Tours, et d'ordonner qu'à l'avenir les causes des sujets qui demeurent dans cette châtellenie, seront portés directement au baillage de Tours."

Sources : 
- Louis Tricot
- Charles Louis Grandmaison, "Mémoire inédit sur l'administration judiciaire en Touraine au milieu du XVIIIe siècle", Mémoires de la société archéologique de Touraine, Tome XI, 1859, p. 173-174.

Neuillé : Le Moulin du Petit-Villiers

En 1536, les moulins de Villiers appartenaient à Jean Loiseau, lequel a des difficultés avec Louis Dubois, chevalier, seigneur des Arpentis, pour n'avoir par réédifié le moulin à blé du Petit Villiers qu'il avait laissé périr.
En 1538, le moulin de Villiers est vendu à Jean Morin par Anthoine de Maran, seigneur de Villiers.
En 1559, Laurent le Blanc achète le moulin de Villiers aux héritiers de défunt Jean Morin.

En 1736 : "Le moullin a bled de Villiers, consistant en maison, grange, ecurie, estables, cour et jardins."
En 1746, la seigneurie de Villiers appartenait à la duchesse de la Vallière. Cette terre était composée de la seigneurie, d'une métairie (le Haut-Villiers) et d'un moulin (le Petit-Villiers). Le Grand-Villiers appartenait à l'abbaye de Fontaine-les-Blanches.
En 1772, il comprenait "logement pour les preneurs, couvert où est ledit moulin et ses ustenciles, grange, écurie, cour, jardin, pâtureaux, bois taillis, prés, ensemble la grange étant au dessus dudit moulin, (détruite) avec droits de terrage dus à la seigneurie de Villiers".

Vers 1790 : "Le Moulin à bled du Petit Villiers est situé sur la rivière de Bransle et consiste dans les oeuvres dudit moulin ses tournants et ustencils susceptibles d'incendie. La halle dudit moulin, dans laquelle est un petit cellier, grenier sur partie de ladite halle et cellier. Ensuite de ladite halle, deux chambres à cheminée dans l'une desquelles est un four, greniers sur lesdites deux chambres. Les murs desdites chambres et halle du moulin sont construits en moellon et pierres de tailles, et couverts en thuilles.
Au nord desdites chambres et halle, une écurie, une petite grange ensuite et une autre écurie aussi ensuite, le tout construit en colombages et torchis, greniers sur lesdites écuries, plus deux touts à porcs au pignon de la première écurie côté du midi, le tout couvert en thuilles.
Au levant des chambres ci-dessus décrites, une grange construite en moellons et pierres de tailles, couverte en thuilles (détruite depuis)."

Sources : 
- Archives départementales d'Indre et Loire (65J7 - 65J50)
- A. Gabeau, "Etude sur le marquisat de la Vallière et les fiefs qui en dépendaient", dans Bulletin de la société archéologique de Touraine, Tome XIII, 1901-1902, p. 362-392 et p. 435-473.
- G. Troupeau, Neuillé le Lierre, Une paroisse tourangelle sous l'Ancien Régime

vendredi 23 mars 2012

Personnalité locale : François d'Alais

S'écrit également d'Alès, Dalles, D'Allais... Il est reçu bachelier de médecine à Paris en 1496, après plus de trois ans de scolarité. En 1505, il est envoyé auprès du maréchal de Gié au château du Verger (Maine et Loire) qui se disait malade, afin de savoir si son état s'opposait à ce qu'il se rende à Blois devant les commissaires. Médecin de Louis XII, en 1515 il était médecin de Louise de Savoie. Il devint le premier médecin de François Ier qui lui fit des présents et lui accorda des faveurs : en 1518, à l'occasion du mariage de sa fille Martine, 2000 écus d'or soleil, somme qu'il prêta au Roi en 1519. Il fut chevalier et seigneur de la Roche-Dalles (Marray, dans le nord de l'Indre et Loire), et reçut du Roi la châtellenie de Reugny (et donc le Château Royal) en 1518.
Le mur subsistant du Château Royal
Il achète la seigneurie d'Orfeuil de 1518 à 1522. Il meurt avant août 1527.

Sources : 
- Louis Tricot
- E. Wickersheimer, Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen-Âge, Genève, Librairie Droz, 1979, p. 151.
- G. Braux, Louise de la Vallière; de sa touraine natale au carmel de Paris.

mercredi 21 mars 2012

Neuillé : Le Moulin de Coudray

Cadastre de 1819 :
Vers 1830 : C = "Moulin du Coudray appartenant à Madame la Duchesse" (de la Vallière)
D = "Roue du moulin du Coudray"
K = "Fausses portes qu'a fait Mr Peltier (meunier du moulin de Sainte-Croix) depuis quelques années, sans aucune autorisation, et qui conduit l'eau dans ladite fausse rivière". Il n'y avait donc plus assez d'eau qui allait jusqu'au moulin de Coudray...
Sources : Archives départementales d'Indre et Loire (65J216, cadastre).

mardi 13 mars 2012

Reugny : Le Marché de Reugny

Un épais dossier aux archives d'Indre et Loire (8M100), est consacré aux foires et marchés de Reugny. On y trouve notamment des querelles à propos de l'emplacement du marché...
Le 16 janvier 1810, les membres du conseil municipal de Reugny envoient une lettre au préfet d'Indre et Loire, dans laquelle ils lui font part "des désordres qui s'accumulent" dans la commune. Ils racontent que "le dimanche 14 de ce mois" le maire de Reugny a fait "annoncer a son de tambour à l'issue de la messe" le déplacement du marché à partir du jeudi 18. Les conseillers assurent qu'ils "n'ont rien sûs de cette entreprise du maire de Reugny, elle a été tramée dans le plus grand secret", et racontent que les habitants ont "étés si étonnés quils ne peuvent pas croire a cette innovation ni même sen faire la moindre idée tant elle est illegale et contraire aux lois". Ils écrivent ensuite qu'un "marché est un établissement public qui ne peut estre deplacé que par des motifs justes et raisonnables qui sans doutte doivent estre communiqués au Conseil dela commune pour les aprouver ou contester parce que le conseil dela commune est etably pour veiller a ses interets et les deffendre dans tous les cas ou ils seroient attaqués. Mais il nest aucûn motif raisonnable pour déplacer ce marché". Selon eux, "ce marché existe de temp immemorial dans le local ou il est actuellement, ce local est din très beau niveau, grand-spacieux au milieu du bourg et parfaittement a la comodité de tous les habitants de ce bourg, de ceux de la campagne en un mot de tous le Public.
On veut déplacer le marché pour le porter audessous de l'église, au bout des cimetières dans une rue étroite, dans un endroit en pente ou personne ne peut se tenir en hiver dans les temp de verglats, on veut constituer la comûne dans des praits considerables d'acquisition de terrains […] pour faire un emplacement à ce marché.
Quel peux donc estre le motif du deplacement du marché de Reugny le voicy Monsieur le vrai motif". Le conseiller municipal raconte ensuite que "le sieur Galbrûn maire est marchand d'etoffes et autres menues marchandises, il a occupé comme fermier la maison de la halle quil tenoit des fermiers de la maison de la Vallière pendant neuf annés qui sont expirés à la Toussaint 1808. Cette maison de la halle est proche du marché de Reugny, et dans une position favorable pour l'état du sieur Galbrûn, il n'a pas cherché alors a faire déplacer le marché il le trouvait très bien. 
A la toussaint 1808 il est allé occuper une maison quil a pris a ferme du sieur Georger qui est située audessous des cimetières près le terrain sur lequel on veut reporter le marché, le sieur Galbrûn s'est imaginé que comme maire de Reugni le marché devoit le suivre et quil lui estois permis de le deplacer pour se procurer de la clientelle a sa boutique". Il termine sa lettre par "si enfin, le Conseil de la comûne de Reugny n'est point appellé dans les affaires de la comune, pourquoi lui avoir nommé un Conseil ; Pourquoi dire qu'elle a un Conseil, ce n'est donc qu'un vain mot. Il faut plutost dire qu'elle n'en a point de Conseil et la laisser gemir sous l'arbitraire du maire et de l'adjoint".
Le 19 janvier, le maire envoie lui aussi une lettre au préfet : "pour me conformer aux lois sur la police municipale, j'ai transferé le marché de Reugny sur la place qui est au bas du cimetière à cinquante ou soixante pas de celle ou il se tenoit habituellement, et qui gesnoit tellement la voie publique que souvent on n'y pouvoit passer à cheval. Cette mesure qui n'a pas été concertée avec le grand-meneur de cette commune l'a determiné à convoquer à mon insçu les membres de la municipalité dans un cabaret pour consentir une pétition dressée en leur nom". Il ajoute, à propos d'une personne qu'il pense être l'auteur de la pétition, qu'il "doit encore se plaindre de ce qu'on a pas été chez luy luy faire la courbette et lui remettre des titres qui ne peuvent exister que dans son [mot illisible]". Il termine sa lettre par : "j'ai cru Monsieur comme n'ayant agi que d'après vos conseils […] dans la nouvelle disposition du Marché, devoir vous prevenir de tout ce qui se trame ici à cette occasion".
Le 14 mars, les conseillers municipaux envoient une pétition au Ministre de l'Intérieur, signée par eux et 22 autres habitants. Ils signalent que cette pétition a été remise le 31 janvier au conseiller du préfet, et que depuis ils n'ont pas reçu de réponse. Ils décrivent ensuite rapidement les faits, et clôturent leur lettre en disant que "beaucoup d'habitants de la commune souffrent et même le public du changement du marché et le mal prend racine".
Le 22 mars, le Ministre de l'Intérieur envoie une lettre au préfet d'Indre et Loire, il y cite les arguments des conseillers, et lui dit que "ces allégations et plusieurs autres énoncées dans ledit mémoire, m'ont paru mériter toute votre attention". Il termine en lui demandant de lui "faire connaître quels sont les motifs réels qui ont pu déterminer le Maire à provoquer le changement dont on se plaint et si ce changement est le résultat d'une simple décision de ce Magistrat ou d'une délibération prise par le conseil municipal".
Le dossier, pourtant très épais et complet, ne contenait pas la fin de cette affaire. Il est possible que le maire ai obtenu raison, car dans une pétition de 1881, il est dit que le marché se tient "depuis un temp immémorial sur la place de l'église". Mais voyons tout d'abord le contexte de cette pétition.
Le 13 novembre 1881, un conseiller municipal "donne lecture d'une pétition signée de plusieurs habitants de la commune tendant à ce que le marché de Reugny ai lieu six mois sur la place de l'église où il se tient ordinairement (du 1er avril au 30 septembre) et six mois où se tient ordinairement la foire (du 1er octobre au 31 mars)." Après le vote, "il résulte que la pétition ci-dessus énoncée est prise en considération". Le 25 novembre, une pétition est envoyée au préfet : "Le Conseil municipal de Reugny, vient de prendre en considération une demande tendant à tranférer sur le carroir du bourg, pendant six mois de l'année, le marché qui se tient depuis un temp immémorial sur la place de l'église, dite place du marché. Les soussignés habitants de Reugny, ont l'honneur de porter à votre connaissance qu'ils proteste contre cette décision pour les motifs ci-après. 1- La place actuelle du marché est la seul, à Reugny, qui soit assez spacieuse pour recevoir les marchands forains ; elle est plantée d'arbre qui leur donne l'ombrage nécessaire pendant l'été ; elle est située entre deux chemin Vicinaux et par conséquent son encombrement ne nuit en aucune façon à la libre circulation sur la voie publique, elle est d'un accès facile, l'administration communale venant de faire exécuter pour près de 3000F de travaux sur le chemin vicinal de Reugny à Monnaie par la Germonerie [route du château d'eau] qui sert de débouché à cette place : elle est même sur le point d'être agrandie et agrementée à la fois un mur de soutenement surmonté d'une grille devant être construit prochainement au sud de ladite place ; enfin les commerçants établie aux abord de cette place n'ont d'autres avantage que ceux que leur procurent le marché. 2- Le carroir ou il est question de transférer le marché pendant six mois est la bifurcation de deux chemins celui de Vouvray à Chateaurenault et celui de Reugny à Monnaie par la Germonerie il n'y a donc pas de place à proprement parler pour recevoir les marchands forains, pas de lieu planté d'arbre et pas d'espace libre pour en planter, aucun encombrement ne peut exister sur ce carroir sans nuire à la libre circulation qui existe sur les chemins de grandes communications n°46 de Vouvray à Chateaurenault et n°5 de Chateau du Loir à Amboise ; de plus ils profitent exclusivement des deux foires et de l'assemblée de Reugny".
On apprend dans une feuille de ce dossier qu'il se tient à Reugny le jour de l'Ascension une assemblée pour location de domestique établie en 1817. De nombreuses signatures suivaient cette lettre, et tout comme l'affaire précédante, on n'a pas la fin. Mais en 1910, il est dit que le marché se tient sur la place de l'Hôtel de ville (ancienne place de l'église), on peut donc penser que la pétition fut lue et approuvée.
Le 13 novembre 1881, le Conseil municipal de Reugny par délibération, a demandé que les deux foires qui se tenaient habituellement le 8 juin et le 29 septembre aient lieu à l'avenir le premier jeudi de juin et le dernier jeudi de septembre. Une enquête est donc menée par la préfecture, et de nombreuses communes sont interrogées sur ce changement. Elles reçurent une lettre présentant la demande du conseil municipal de Reugny, et étaient invitées à donner leur avis avec une justification. Toutes les municipalités accordèrent le changement, à l'exception de celle d'Athée qui "se désintéresse de cette demande". Montreuil justifia par "les considérations du Conseil municipal de Reugny sont des plus justes", Amboise "reconnaissant que le double changement de dates proposé par la commune de Reugny dans la tenue de ses foires n'est pas de nature à nuire à celles d'Amboise et par suite de porter atteinte aux interêts commerciaux de cette ville, emet un avis favorable à cette double demande", Tours "après en avoir déliberé, estime que la demande de la commune de Reugny peut être accueillie favorablement, le changement projeté ne devant avoir pour but que d'avancer ou de reculer de quelques jours seulement les foires tenues en cette localité, afin de les faire concorder avec les jours de marché", les communes de Chargé, Négron, le Boulay, Saunay, Neuillé le Lierre, Rochecorbon, Chançay, Ste-Radégonde, Vernou, Chanceaux sur Choisille, Pocé, Mettray, St-Symphorien, Nazelles...ainsi que toutes les autres communes dans un large rayon autour de Reugny sont favorables à ce changement, le principal argument était qu'il ne portait aucun préjudice à leur commune.
En 1888, la police sanitaire des animaux demande à la mairie de Reugny combien d'animaux en moyenne sont amenés aux foires de la commune. On apprend, grâce à la réponse de la mairie, que pour la foire de juin, on compte environ 30 animaux de race bovine et 40 de race porcine, et pour la foire de septembre, environ 30 de race bovine et 45 de race porcine.
Le 23 janvier 1910, "M. le Maire donne lecture d'une pétition signée de plusieurs habitants de la commune tendant à ce que le marché de Reugny, qui se tient actuellement sur la place de l'Hôtel de ville, soit transféré sur la place de la République, puis il invite l'Assemblée communale à délibérer. Le conseil, après délibérations, décide par 6 voix contre 5 et une abstention que le marché doit être maintenu sur la place de l'Hôtel de ville".
Sources : Archives départementales d'Indre et Loire (8M100).

mardi 6 mars 2012

Reugny : L'Eglise

A partir de 1810, le marché ne se tient plus sur la place de la République, mais sur le place de l'Eglise (voir l'article sur le marché). On remarque sur le plan qui accompagnait la lettre d'opposition à ce changement qu'il y deux cimetières : le cimetière sous l'église où il y a aujourd'hui la place, et un petit cimetière de l'autre côté de la rue.
Le 16 janvier 1810, les conseillers municipaux envoient une lettre au préfet pour s'opposer au changement de place du marché. Ils lui écrivent que le maire s'occupe d'abord de ses propres intérêts avant de penser à la commune. Ils prennent même un exemple pour prouver cet argument : "on a supprimé l'ancienne sacristie de l'église de Reugny, on l'a reportée dans une chappelle au devant de cette église. Une fois démolie cette ancienne sacristie, on a fait enlever tous les matheriaux, toute la charpente par un nommé Galop, couvreur a Vouvray, et les pierres par un nommé Panzault, macon à Reugny. Le conseil de la commune na point été appellé atous cela ; ses matheriaux ont ils étés vendus, ont ils étés donnés c'est ce quon ignore et a quel titre ses bois de charpente ont étés transportés a charretes a Vouvray chez Galop. Et qui a donc ainsi disposé de ses matheriaux, c'est dansdoutte le maire et ladjoint...". Le 19 janvier, le maire envoie lui aussi une lettre au préfet dans laquelle il se justifie pour le déplacement du marché et dit que dans cette pétition "on doit s'y plaindre encore de ce que j'ai fait employer les matériaux de la vieille sacristie qui est au nord de l'église, sans y faire mention sans doute du delabrement ou elle estoit et des dommages qu'elle occasionnait dans l'église en y jetant la surabondance des eaux pluviales dont elle se remplissoit toutes les fois qu'il y avoit des averses. On n'y parle pas non plus de l'usage qui en a été fait pour réparer provisoirement tout ce que nos facultés pécuniaires ne nous ont pas permis de refaire à neuf."
La sacristie est construite vers 1830.
Le banc de fabrique date de 1846. Il était destiné aux fabriciers ou procureurs, qui géraient les affaires de la paroisse. Il a été construit en style Louis-Philippe par M. Cormier, menuisier-ébéniste à Reugny.
Plans de l'église dressés en 1846 par l'inspecteur des monuments historiques : On remarque qu'il y a une voûte classique en bois,
que le choeur et l'abside sont plus bas que la nef, du fait de leur construction antérieure,
qu'il existe deux gros piliers entre la nef et le choeur,
et que la fenêtre de la chapelle de la Vallière est plus grosse que celle d'aujourd'hui, on la voit bien de l'extérieur de l'église.
Visite de l'église par l'abbé Bourassé en 1842 :"Le tableau de l'autel représente une Madeleine pénitente [...]. Ce tableau, d'un mérite réel, mais dans un triste état [...]. Nous faisons des voeux pour que ce tableau soit préservé de l'humidité qui le dévore, et qui ne peut manquer de le détruire prochainement."
En 1850, un escalier conduisant au clocher est construit "pour remplacer l'échelle apparente qui produit un assez mauvais effet dans l'église",
et le tableau de Mignard représentant Louise de la Vallière en pénitente est enlevé par ordre de l'archevêque de Tours, Nicolas-François-Madeleine Morlot, choqué par la présence dans une église de celle qui, dans ce tableau, portait encore les vêtements d'une courtisane. On ne sait pas ce que le tableau est devenu, mais il n'a pas été envoyé au Louvre, contrairement à ce que dit une légende locale. Il est remplacé par le tableau de Saint-Médard.
Inscription dans la crypte de l'église de 1871 : "1871 10 mars, Ce caveau a été utile pour la geur des Prussiens qui sont venus dans notre pays", ce qui pourrait signifier que des objets, de la nourriture, ou des personnes ont été cachés dans la crypte pendant l'invasion prussienne.
En 1881, une pétition propose de déplacer le marché six mois sur la place de l'église et six mois sur la place de République. Une autre pétition est envoyée par l'opposition au préfet, ils se justifie ainsi : "La place actuelle du marché est la seul, à Reugny, qui soit assez spacieuse pour recevoir les marchands forains ; elle est plantée d'arbre qui leur donne l'ombrage nécessaire pendant l'été ; elle est située entre deux chemin Vicinaux et par conséquent son encombrement ne nuit en aucune façon à la libre circulation sur la voie publique, elle est d'un accès facile, l'administration communale venant de faire exécuter pour près de 3000F de travaux sur le chemin vicinal de Reugny à Monnaie par la Germonerie [route du château d'eau] qui sert de débouché à cette place : elle est même sur le point d'être agrandie et agrementée à la fois un mur de soutenement surmonté d'une grille devant être construit prochainement au sud de ladite place ; enfin les commerçants établie aux abord de cette place n'ont d'autres avantage que ceux que leur procurent le marché". (Voir l'article sur le marché pour en savoir plus).
Le choeur et l'abside, bas à l'origine, sont reconstruits entièrement en 1889 pour être au niveau de la nef.
Dans la nef, le lattis de la voûte tombant par fragments (au point que des accidents sérieux faillirent se produire),
leur réfection en ogives et en brique s'avèrait "indispensable".
Une fenêtre est percée dans le mur de la façade sud.
Des sarcophages gallo-romains ont été découverts en 1898 lors du creusement de la crypte de l'église, mais ils furent immédiatement brisés.
Les vitraux du choeur sont posés en 1901,
ils sont signé J.P. Florence à Tours.
La table de communion, en fer forgé, est également de 1901.
À Reugny, on dénombre 48 victimes de la première guerre mondiale. Le conseil municipal décide d'élever un monument pour leur rendre hommage. Après présentation de plusieurs projets, un contrat est signé, le 6 octobre 1920, entre le maire, Victor Lefébure, et le sculpteur Fontbonne.
Il y eu un différend avec la Préfecture sur les qualités esthétiques du projet, mais malgré l'avis contraire de la commission ad hoc, le monument fut réalisé selon le projet du sculpteur.
Le lambris de revêtement est classé Monument historique en 1948.
Les petites verrières de la nef sont posées en 1950 pour l'abbé Braux,
tout comme les verrières de la chapelle de la Côte
et le vitrail de Saint-Médard, par la maison Gouffault d'Orléans.
En 1952, également pour l'abbé Braux, est posé le vitrail de la chapelle de la Vallière qui évoque en bas Louise de la Vallière en carmélite devant le château de la Vallière.
Au sommet les armoiries des de la Baume le Blanc :"Près du prince, comme près du feu".
Il a été posé par la maison Gouffault d'Orléans.
La plaque commémorative est classée Monument historique en 1954.
Sources : 
- Base Mérimée
- Louis Tricot
- Archives départementales d'Indre et Loire (2Ø194 8 - 8M100 - "en Touraine, je me souviens")
- G. Braux, Louise de la Vallière, de sa Touraine natale au carmel de Paris, Editions CLD, Paris, 1981.
- Société archéologique de Touraine (1842)